BULLETIN ANNUEL 2024 (N°44) 🗺

BULLETIN ANNUEL 2024 (N°44) 🗺 1024 768 Sylvie Brunner

BULLETIN ANNUEL 2024 (N°44)

BULLETIN ANNUEL 2024 (N°44)

L’EDITORIAL DE L’ABBE EMMANUEL

Chers amis, chers partenaires d’ « Afrique Future »,

À l’approche de la fête de Noël, une lumière particulière illumine nos cœurs. Elle  appelle à ce que l’Amour soit la source et le sommet de tout ce que nous réalisons. Cette lumière est celle de la crèche où l’Enfant Jésus, Dieu fait homme, nous enseigne la puissance d’un Amour capable de transformer le monde. AIMER, premier mot de la devise « Afrique Future », est l’étoile qui guide  depuis trente-cinq ans  chacune de ses actions.

 Grâce à votre soutien fidèle et généreux, cet amour se traduit concrètement: des routes qui relient, des ponts qui rassemblent, des hôpitaux qui soignent, des écoles qui instruisent et des micro-projets qui donnent dignité et espoir aux femmes rurales. En 2024 encore, vous avez été le souffle qui aura animé ces réalisations. Pour cela, nous vous disons un immense MERCI.

 « AIMER » dépasse le simple sentiment.             

Aimer est un engagement qui conduit à oser déceler,  particulièrement chez les personnes les plus  démunies, le visage d’un frère,  d’une sœur à accompagner, à réconforter. Ensemble, à travers « Afrique Future », nous témoignons de ce que cet amour transforme les vies.

Nos hôpitaux, parmi les meilleurs à Douala et à Yaoundé, en sont la preuve. Notre complexe scolaire d’Emana, qui se classe  30e sur les 11 000 établissements du Cameroun, reflète l’exigence d’excellence que nourrit notre amour des jeunes.

 Alors que nous nous apprêtons à célébrer Noël, je vous invite à continuer à AIMER en actes, en paroles, en soutenant les initiatives porteuses d’un changement en profondeur. Par votre générosité, vous vous faites artisans de l’amour fécond.

 Que la Paix et la Joie de Noël emplissent vos cœurs, qu’elles règnent dans vos familles !

Que l’an nouveau  procure, à chacune, à chacun d’entre vous, des  occasions nombreuses de semailles d’Amour !

Avec gratitude et affection,

Abbé Emmanuel

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LE MOT DE LA PRESIDENTE

Madame, Monsieur,

Chers Amis,

Au crépuscule de ce jour de novembre, la  neige surprend et recouvre, sans différence aucune, le chêne dont les feuilles flétries ont laissé les   bras tristement dénudés et le sapin que ses aiguilles toujours vertes enorgueillissent.

Or, ni le chêne n’est coupable ni le sapin ne mérite.

Et je pense aux hémisphères de notre terre et je demande selon quelles sanctions ou selon quels droits l’humain naît dans l’un ou dans l’autre, dans l’abondance ou dans le manque qui détermine en grande part son destin.

Il me revient la question d’un ami qui participait au premier voyage « Afrique Future » au Cameroun. Découvrant les conditions miséreuses de vie en pleine forêt à Ngodi-Si, il déclara que la grande pauvreté existait pour susciter une grande générosité.

Dans sa brièveté, le propos abrupt ne saurait suffire et pourtant, si le processus allait à son terme, l’équilibre se révèlerait au bénéfice de chaque être, au profit de la nature entière.

« Afrique Future » constitue l’occasion de réalités ancrées dans de telles options! Vous le savez, chers amis, votre obole scrupuleusement collectée devient puits, pistes et ponts, hôpitaux et écoles, salaires et soutiens. Au Cameroun, le lever du jour se fait plus lumineux, des populations se projettent en des lendemains inespérés, en Allemagne, au Canada et en France,  donateurs et adhérents se réjouissent des fruits de leur partage généreux.

Il nous faut constater cependant une baisse drastique de nos recettes en Occident. Nous les bénévoles, tentons d’en percevoir les causes et d’y porter remède dans la mesure de nos possibilités. Permettez-nous cependant de vous solliciter, vous nos soutiens fidèles, afin que les regards alentour se laissent toucher au-delà d’un présent confortable, afin que l’ouïe s’ouvre à des appels quelquefois désespérés, afin aussi que s’expérimente un bonheur réciproque. Notre site (afriquefuture.org) illustre mon message mieux que ne le peuvent les mots. Je vous invite à le visiter voire à l’utiliser pédagogiquement.

Chacun de nos acteurs bénévoles associe sa profonde gratitude à la mienne pour enrichir les vœux de joyeuses fêtes que je vous adresse  de tout cœur.

Que la Paix de Noël vous habite,  que l’Espérance éclaire les perspectives de l’an neuf !

Bernadette Escher

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L’HÔPITAL CATHOLIQUE DEO GRATIAS EMANA A 20 ANS !!!

L’hôpital Catholique DEO GRATIAS à Emana est la mère des hôpitaux AFRIQUE FUTURE en zone urbaine et le fils de l’hôpital DEO GRATIAS de Ngodi-Si, lui-même aîné des hôpitaux AFRIQUE FUTURE DEO GRATIAS. Pour qui s’en souvient, l’accouchement ne fut pas sans douleurs et la croissance de l’enfant constitua un défi avec de nombreux sacrifices.

Au départ, l’accès était difficile. Le tronçon qui sert de piste d’accès fut, à l’époque, le pire cauchemar. En saison de pluie, l’abondance de boue nécessitait d’avoir des chaussures de rechange dans son sac.

En saison sèche, un pagne nous couvrant de la tête aux pieds évitait d’arriver au travail semblable à un bonhomme de poussière qui ne laissait apparaitre sur son visage que des yeux pétillants. Pire encore étaient les chutes à moto. Assis à l’arrière d’une moto « bensikin », les yeux grands ouverts de peur, le cœur battant comme un tam-tam, il ne restait qu’à prier Dieu pour arriver sain et sauf à l’hôpital. Une de nos infirmières a failli mourir, elle s’en est sortie avec des dents cassées et un traumatisme oculo-orbitaire.

Les patients qui bravaient cette piste étaient attachés à la qualité de notre prise en charge médicale et à notre légendaire accueil enthousiaste.

Et l’effectif était très réduit.

Un seul médecin exerçait au service de tous les patients et dans toutes les spécialités médicales accessibles. D’autre part, un seul infirmier de garde faisait office, dans l’urgence, de médecin et de sage-femme tout en s’occupant des patients hospitalisés. Le pauvre infirmier était tiraillé de toutes parts et certaines nuits, il devait gérer des turbulences intenses entre les différents services cliniques essentiels qui existaient à cette période, à savoir la maternité, la médecine, la pédiatrie, la chirurgie comprenant cinq chambres soit un total de douze lits.

Les pharmacies étaient achalandées de médicaments provenant de Medeor (association humanitaire pharmaceutique allemande) que le Père Emmanuel s’efforçait de rapporter dans ses valises lors de ses multiples voyages en France. Ces médicaments ont fait des miracles, les malades en reconnaissaient l’efficacité pour tous leurs maux. Nous en étions fiers et heureux.

Année après année, nous avons avancé à grands pas. L’enfant a grandi, il a aujourd’hui vingt ans. Les efforts et certains sacrifices ont porté leurs fruits, malades et soignants les constatent avec grande satisfaction. Après les crises de croissance – une enfance agitée, une adolescence turbulente – voici l’âge adulte, la sagesse et l’intelligence… La sérénité acquise lui permet de se remettre en question et de tendre paisiblement vers l’excellence médicale. Sans prétention condescendant, nous affirmons que l’hôpital Catholique DEO GRATIAS d’Emana est la crème des hôpitaux AFRIQUE FUTURE DEO GRATIAS et qu’il est un leader incontesté dans notre district de santé.

L’hôpital a soufflé sa vingtième bougie le 12 janvier 2024 et il brandit avec plaisir un bilan positif. Il s’est assigné pour mission principale d’apporter les meilleurs soins possibles aux patients qu’il accueille sans distinction aucune de leur niveau social. Même les patients indigents sont nos « seigneurs » et ils sont pris en charge dans le respect de leur dignité. Pour reprendre cette maxime publicitaire « les gens avant l’argent ». Une vieille femme s’est approchée de moi un jour et m’a dit ceci « Hum ! Ma fille, vous accueillez bien les gens ici à l’hôpital. A bien y regarder, on ne meurt pas facilement chez vous ! ».

Le taux de fréquentation en constante augmentation prouve à suffisance la bonne marche en avant. Après son extension, l’hôpital a été organisé en pavillons et chaque pavillon abrite un service. Nous comptons douze services cliniques et trois services apparentés avec une capacité d’accueil de soixante-dix lits. Nous sommes passés de 3759 patients en 2004 à 15 486 à fin novembre 2024. En outre, 11 540 enfants sont nés dans notre maternité entre 2004 et 2024. Nous nous souvenons avec beaucoup d’émotion de la naissance de notre premier bébé, le 13 janvier 2004 à 3h30. Les cris de joie n’en finissaient pas.

Notre plateau technique s’enrichit de jour en jour et nous considérons, sans risque de nous tromper, qu’il est l’un des meilleurs du paysage hospitalier camerounais.

Nous sommes passés d’un infirmier de garde à 17 professionnels de garde. Nous avons 2 médecins généralistes, 2 laborantins, un agent d’entretien et 15 employés paramédicaux pour une moyenne de 57 patients hospitalisés par jour. Ce qui n’est qu’une partie de l’effectif important que nous encadrons, qui s’élève à 106 employés.  Nous sommes fiers de compter dans notre structure pas moins de 12 spécialistes : un professeur de gynécologie-obstétrique, un professeur d’orthopédie-traumatologie, trois gynécologues, trois pédiatres, un ophtalmologue, un praticien en chirurgie générale, un cardiologue et un urologue.          

Au cours du temps, l’hôpital a également amélioré son « accoutrement » intérieur. Les points de ventes de médicaments ont été mieux vêtus, les espaces de vie et les chambres d’hospitalisation ont été réorganisés et rénovés afin de rendre le cadre plus convivial, ce qui plaît et rassure les patients.

Cette précieuse page d’histoire n’est qu’un modeste devoir de mémoire et de transmission. Comme le dit souvent le Père Emmanuel « On ne fait pas un bon hôpital avec de l’argent mais avec des gens biens».

 

                     Nous saluons le travail courageux et formidable de chacun et de tous.
                              Longue vie et fécondité à l’hôpital Catholique « DEO GRATIAS » d’Emana !

 

Anne-Blandine Ngo Tigyo, directrice générale

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A OLIGA, UNE OASIS HOSPITALIERE

Nous sommes tous des malades qui s’ignorent. Par bonheur, la vie ne manque pas de nous rappeler à notre vulnérabilité, à notre fragilité. Les louables programmes de développement qui émaillent nos villes et nos villages se fondent sur l’économie et sur la rentabilité. Cette logique portée à outrance peut conduire vers des choix peu compatibles avec les vrais besoins des populations. Ainsi l’hôpital tant espéré peut‐il se confondre dans la ville avec les bars, les supermarchés …. et autres lieux de rapport. Mais l’hôpital peut‐il être mieux que cela ?

Abattu par le décès brutal de mon épouse, j’ai beaucoup peiné à refaire surface. Parmi mes proches, l’Abbé Emmanuel, ami de toujours et fondateur d’« Afrique Future » m’a invité à un séjour réparateur à Oliga, une structure    « mère et enfant » de la fondation.

En plein quartier, je découvre un bâtiment éclatant de couleurs, un centre de vie annoncé comme centre d’urgence et de secours. L’accueil est chaleureux et professionnel. L’architecture contemporaine dégage des espaces aérés et bien éclairés. Le confort y est spartiate mais réel, l’entretien rigoureux, évident. Le personnel soignant s’est montré attentif, diligent, rigoureux.

 

Merci à tous et à chacun pour leur dévouement et leur amitié fondateurs d’espoir et d’encouragements. Mon rétablissement ‐ en cours – leur doit beaucoup. Oui, à Oliga, le Centre Mère et enfant existe bien.

Par son humanité et son souci de la perfection, il peut être un modèle pour les projets en gestation …

Gérard Escher

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Des élèves en situation… !

En cette année scolaire 2024-2025, le secondaire du Complexe scolaire DEO GRATIAS d’Emana réunit, sous son «soleil», des élèves issus de tous milieux sociaux, au nombre total de 543. Ils sont l’écho vivant d’une jeunesse grandement assoiffée d’un futur flamboyant.

Pour ce qui est de l’ambiance scolaire, de la 6eme à la terminale en passant par la troisième, chacun peut lire sur les visages l’impression que, malgré la présence de visages familiers au sein du personnel, des modifications sont intervenues. Demeure néanmoins l’attention particulière envers les élèves dont, encore et encore, la précarité matérielle et la détresse familiale sont d’évidents facteurs d’échec ainsi que de frustrations, voire de blocages psychologiques. En effet, ces cas sont légion, comme différentes sont leurs histoires ! À titre d’exemple, de nombreuses familles n’ont pas les moyens de payer les manuels scolaires de leurs enfants.

Une jeune fille de seconde en mal d’écoute et d’affection a tenté plusieurs fois de « décrocher » ou de se donner la mort. D’autres élèves angoissent à l’idée que leur pension ne sera peut-être pas payée dans les délais… !  Qu’en est-il des cas, plus nombreux encore, d’élèves qui tombent et perdent connaissance, le plus souvent pour insuffisance alimentaire? Ils sont conduits à l’hôpital DEO GRATIAS AFRIQUE FUTURE, sis à un jet de pierre du complexe scolaire, où l’on s’efforce de diagnostiquer les raisons de ces malaises et d’y remédier.

 

Sur le plan pédagogique, la devise du Père Emmanuel, « Le meilleur est ma destinée » est le credo d’un personnel enseignant. Habité par la passion du métier et de ses exigences, celui-ci fait le mieux qu’il peut dans un contexte à plus d’un titre difficile.

Le complexe préconise l’étude matinale, les travaux dirigés et les cours de soutien ouverts à tous et destinés à réduire l’impact des écarts sociaux. Il faut signifier en outre la mise à disposition d’un grand nombre de manuels à la bibliothèque, à laquelle plusieurs élèves prennent plaisir à « s’abreuver » !

La haute direction se montre très sensible à toutes les vicissitudes susceptibles de préjudicier aux objectifs d’AFRIQUE FUTURE DEO GRATIAS dans le domaine de l’éducation. Aussi, l’Abbé Emmanuel et ses proches collaborateurs viennent-ils régulièrement au complexe scolaire. Ils tiennent des réunions de coordination avec le personnel permanent. Ce travail se fait à la croisée des chemins entre des traditions très ancrées et une modernité hyper agressive. Que faire pour éviter le décrochage scolaire ? Comment encadrer à l’avenir les effectifs d’élèves sans cesse croissants ou encore réduire l’impact des conditions sociales sur les résultats scolaires ? Comment impliquer davantage les parents dans la chaîne éducative ? Ce sont les préoccupations qui se réitèrent tel un refrain.

Quant à la satisfaction des élèves de se trouver en ce lieu, ceux-ci ne dissimulent guère leur fierté de longer la cour et d’emprunter les couloirs de leur campus scolaire AFRIQUE FUTURE DEO GRATIAS, dont la perfection, la magnificence et la salubrité des locaux leur semblent un avant-goût de ce que pourrait être leur avenir. Quoi de plus normal ?

AFRIQUE FUTURE DEO GRATIAS le leur rend à la mesure de ses possibilités. Il en est de même du personnel enseignant, mais qu’en est-il des parents au sein des foyers ? A les côtoyer, les écouter et les observer, l’on constate combien nos élèves sont avides d’être valorisés en même temps qu’ils demandent de jouir des fruits de la modernité. Ils sont aussi un appel à plus de chaleur humaine et d’affection, comment pourrait-il en être autrement ?

On en trouve l’illustration dans la ruée des moins grands qui, à l’occasion, se jettent à corps perdu contre les jambes du Père fondateur, vêtu de sa légendaire aube de couleur blanche ou quand ils portent joyeusement, en une file interminable, les offrandes lors de la messe de rentrée le 20 novembre 2024.  Leur ferveur ajoute à l’ambiance chaleureuse lorsqu’ils récitent à l’unisson l’Angélus ou l’Ave Maria ! Mais AF DEO GRATIAS est avant tout une structure catholique qui désaltère merveilleusement les multiples soifs de ses pupilles à travers ses infrastructures.  Aussi, les jeunes s’y rendront toujours plus nombreux.

 

                           Vivement que l’élan se poursuive pour cette année et pour bien longtemps encore !   

Ntomb Ntomb, enseignant de français

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LE COLLEGE POLYVALENT DEO GRATIAS DE NGODI-SI

 

                          LE COLLEGE POLYVALENT DEO GRATIAS DE NGODI-SI ENTEND S’APPUYER
                          SUR SON PASSÉ RECENT POUR CONSTRUIRE SON AVENIR 

 

Le 09 septembre 2024 dernier, les cloches ont sonné la rentrée scolaire.

Le Collège polyvalent DEO GRATIAS de Ngodi-Si n’a pas dérogé à la règle. Nos élèves étaient présents à l’heure. Manquaient les nouvelles recrues en mal de rupture avec les mauvaises habitudes des collèges et lycées de la périphérie et d’ailleurs.

A la fin de la phase de recrutement, notre tableau affiche 110 élèves, une trentaine de plus que l’année passée. D’où vient cet engouement alors que, comme partout dans le pays, nos résultats aux examens ont rompu, contre toute attente, avec l’année précédente ?

Le pourcentage de réussite au probatoire est passé de 100 % en 2023 à 66,6% en 2024 et au baccalauréat de 94,4% en 2023 à 38,8% en 2024. Pour mauvais qu’ils furent, ces résultats se sont situés au-dessus de la moyenne nationale. Des fuites de sujets avaient amené une rigueur de correction inhabituelle.

Nous avons cependant pris à cœur la baisse reconnue et nous avons pris sur nous de relancer la machine pour une reconquête de la place perdue. La hausse de nos effectifs nous a galvanisés et nous a montré que, malgré les derniers échecs que nous déplorons tous, les parents nous font de plus en plus confiance. Nous n’avons donc nul droit de les décevoir.

De nouvelles mesures sont mises sur pied, en voici les grandes lignes :

Sur le plan pédagogique :
  • Renforcement de l’organisation des travaux dirigés dans les classes d’examen en attendant l’harmonisation des évaluations hebdomadaires entre les deux complexes d’Emana (Yaoundé) et de Ngodi-Si.
  • Multiplication des rencontres éducatives pour une meilleure prise en charge des élèves.
Sur le plan disciplinaire :
  • Transformer les rassemblements de 7h15 en moments d’échanges éducatifs et de sensibilisation à la compréhension du règlement intérieur, à la morale sociale et religieuse.
  • Veiller à la propreté corporelle et vestimentaire ainsi qu’à l’hygiène et à la salubrité du complexe, dans le but de favoriser une ambiance conviviale constitutive tant de la beauté des locataires que de celle du lieu.
  • Convoquer les parents pour les sensibiliser à l’encadrement domestique de leurs enfants et à leur comportement au sein du collège.
Sur le plan financier :

Renforcer les rappels à l’ordre des parents qui tardent à payer leurs frais de scolarité et d’inscription aux examens officiels.

         -> Les difficultés rencontrées

Des difficultés majeures entravent notre rêve de propulsion vers des résultats d’excellence :

  • Les coupures longues et fréquentes de l’énergie électrique réduisent grandement le temps de travail des élèves et celui des enseignants.
  • Les retards de paiement des frais de scolarité et d’inscription aux examens par les parents gênent la bonne organisation d’autant plus que la hiérarchie ministérielle a réduit les délais de dépôt des dossiers d’accès aux examens.
  • La présence significative de consommateurs de drogues parmi les nouvelles recrues. Nous avons identifié déjà quatre jeunes, prêts à recruter d’autres adeptes. Nous sommes à pied d’œuvre sur ce sujet.
         -> Main tendue vers la hiérarchie d’AFRIQUE FUTURE 

Nous espérons quelques solutions urgentes pour nous soulager et renforcer nos possibilités soit :

– Des panneaux solaires pour pallier au manque d’énergie électrique. Ils sont prévus en remplacement du générateur en place dont le fonctionnement s’avère trop onéreux.

– Un appui aux élèves qui ont au moins amorcé le paiement de leurs frais d’examens officiels afin de ne pas empêcher leur présence aux examens (le restant dû est pris en charge par AFRIQUE FUTURE lorsque les impossibilités des parents sont constatées)

– Documenter davantage notre bibliothèque en fascicules d’exercices d’apprentissage et en livres portant sur la littérature et la culture africaines et camerounaises (ces achats sont en cours)

– Proposer quelques pistes de solutions visant à libérer certains élèves de l’emprise de drogues et plus généralement aux problèmes liés au trafic concerné.

Nul doute que si les parents et les enseignants se serrent les coudes et que notre tutelle nous accompagne, nous progresserons en tous points.  La première séquence «études» donne déjà le ton en passant à un peu plus de 50% contre 48 % l’année dernière.

Notre plus grand souhait est de transformer notre Complexe de Ngodi-Si en un lieu où non seulement il fasse bon vivre mais auquel les jeunes Camerounais, décidés à réussir, soucieux d’acquérir des connaissances culturelles et scolaires, se rendraient avec plus d’enthousiasme.

                   La tâche est ardue, mais les sommets sont atteignables pour qui sait où il va.

Albert Florand Bayigbedeg

Principal Délégué, Collège polyvalent Deo Gratias de Ngodi-Si.

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AU SERVICE DE LA CHARITE 

A Ngodi-si, l’année scolaire 2024/2025, qui a pris son envol effectif le 09/09/2024, nous a amenés à constater après quelques semaines que certains de nos élèves présentaient des anomalies sur le plan de la vision. Sans tarder, nous avons saisi le chef de site qui à son tour n’a pas hésité à en informer Monseigneur Emmanuel-Marie Mbock Mbock pendant sa tournée de vérification de l’effectivité de la rentrée scolaire. Les enfants Bassong Mathias du CE1 et Ngo Nguené Pauline de la SIL sont présentés au Père fondateur qui a directement demandé leur prise en charge par l’organisation humanitaire AFRIQUE FUTURE à travers ses structures sanitaires notamment l’hôpital DEO GRATIAS d’Oliga.

C’est ainsi qu’un véhicule AFRIQUE FUTURE a transporté ces derniers à l’hôpital DEO GRATIAS d’Oliga.

L’enfant Pauline souffrait de limbo-conjonctivite endémique des tropiques (LCET). Il s’agit d’une inflammation grave des yeux d’origine allergique provoquée par plusieurs facteurs possibles (photosensibilisation, parasitose, conditions de vie…). A terme, elle peut être responsable de lésions de la cornée et d’une baisse importante de l’acuité visuelle, voire d’une cécité.

La jeune fille présentait de fortes douleurs aux yeux ainsi qu’une déficience visuelle avancée. En fait, elle ne voyait presque plus rien.  Elle a reçu des soins pendant des semaines et elle nous est revenue, en brousse, avec une paire de lunettes médicales et une vision améliorée.

L’élève Bassong Mathias était atteint d’une cataracte bilatérale totale avec une cécité quasi complète. A Yaoundé, il a été opéré avec succès à l’Hôpital Général. AFRIQUE FUTURE a pris en charge la totalité des frais de cette opération. Mathias a ensuite été hospitalisé durant un mois à l’hôpital AFRIQUE FUTURE DEO GRATIAS d’Oliga. Marie Christine, la surveillante générale, s’est occupée de lui sans répits et d’ailleurs, tout le personnel a été à ses petits soins. Le garçon est ressorti guéri !

AFRIQUE FUTURE  s’est investie en faveur de nos élèves et ceux-ci ont heureusement recouvré  la vue. Quel soulagement pour tous!

La satisfaction est grande aussi pour les parents et pour les enseignants libérés des difficultés inhérentes à la prise en charge d’élèves handicapés.

Nous remercions vivement  le Père fondateur Monseigneur Emmanuel-Marie Mbock Mbock et AFRIQUE FUTURE pour leur grand cœur.

Guiala Tobie

Directeur du Complexe scolaire de Ngodi-Si

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TEMOIGNAGE DE COOPERATION

Depuis ma prise de service pastoral en tant que curé de la paroisse, il y a 4 mois environ, j’ai fait la connaissance palpable de la fondation AFRIQUE FUTURE (que je connaissais seulement par « ouï‐dire ») en rencontrant l’aîné Monseigneur Emmanuel MBOCK MBOCK.

Mon propos s’articule autour de trois points, à savoir, le premier point, une franche collaboration avec la gouvernance Deo Gratias, ensuite le deuxième point, la grande œuvre de Deo Gratias et enfin le troisième point, l’âme de Deo Gratias).

      1. Une franche collaboration

Chaque nouveauté apporte souvent des appréhensions et on reçoit toujours un tas d’informations vraies ou fausses qui ne peuvent laisser le nouveau venu indifférent. En plus d’être curé, j’ai aussi la grâce d’être sociologue, ce qui me permet d’être positif, tout ceci marqué par l’intelligibilité des faits.

C’est dans ce sens que, la paroisse étant située au cœur de la fondation AFRIQUE FUTURE, j’ai pu bénéficier d’un accueil chaleureux avec toute la générosité nécessaire et multiforme. Par exemple, pour preuve concrète, mon lit est un généreux cadeau offert par le Père Emmanuel. Et je ne peux que souligner l’attitude maternelle et pleine de sollicitude de la Directrice Générale d’AFRIQUE FUTURE CAMEROUN.

Tout ceci en vérité me donne l’occasion de commencer ma pastorale dans un climat serein au sein de cette fondation et dans cette nouvelle paroisse. Il est vrai qu’on ne peut encore rien évaluer mais l’esprit est à l’œuvre et je prie personnellement pour que nous puissions continuer ensemble cette collaboration.

       2. La grande œuvre de Deo Gratias

Selon mes observations et suite aux partages que j’ai eus avec le Père Emmanuel, j’ai pu comprendre combien l’esprit de charité évangélique est au cœur d’AFRIQUE FUTURE, et ce depuis la création de cette fondation que l’on pourrait renommer “Le Cœur sur la Main’’ !

Il est vrai que je n’ai pas encore visité toutes ses structures mais j’ai compris que beaucoup a déjà été fait et que beaucoup est en cours de réalisation. J’observe ce qui est autour de moi, l’hôpital et le complexe scolaire et je peux dire que l’œuvre est en marche. Tout se passe avec sérénité. J’espère avoir bientôt l’occasion de découvrir les autres structures d’AFRIQUE FUTURE.

         3. L’âme de Deo Gratias

Un corps sans âme est un corps mort. Je me souviens qu’au cours d’une de nos discussions, le Père Emmanuel m’a dit : « Ma lutte, c’est de voir l’homme africain debout ». Je pense que c’est pour cela qu’il est prêt à aller partout pour soulager les femmes, les hommes et les enfants d’Afrique en général, du Cameroun en particulier.

Ceci à travers la construction de ponts dans les villages, de centres de santé, d’écoles et même d’églises.

Pour moi, il œuvre dans l’esprit de la Résurrection. Le Christ a dit : « Je suis venu apporter la vie en abondance » (Jean10‐10). C’est l’esprit de l’homme debout. Pour ma part, elle consiste non pas à être le support éternel de l’homme debout, mais plutôt de booster, de réveiller, de donner de l’espoir à celui qui se croit perdu. Cette énergie spirituelle fait en sorte qu’il se sente réalisé en ce monde comme Enfant de Dieu.

Je termine ce propos en consacrant cette œuvre au cœur maternel de la Vierge Marie, Mère de tous les pauvres, afin qu’elle continue d’illuminer cette fondation de ses grâces, pour le Bien et le Salut de tous.

Abbé Betsia Eloundou,

Curé de la paroisse Notre Dame de Merouba

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VOULOIR SE RENDRE AU MARCHE ….

Nous sommes dans un village du département du Nyong et Kellé, région du Centre dans le Cameroun profond. Les populations vivent un enfer et mettent leur vie en péril pour acheminer les produits de leurs récoltes de l’autre côté de la rivière où se tient un marché chaque samedi.

L’on me narre qu’une fois de plus, une femme, en chemin pour le marché, vient de tomber à l’eau sous le poids de sa charge en raison de la fragilité des supports qui servent de pont. Elle allait vendre ses produits pour nourrir ses six enfants. La puissance du torrent a malheureusement emporté le contenu de toute la bassine qu’elle avait portée depuis sa case située à 7 km de la rivière. Celle-ci est large d’à peine 15 mètres et elle vient de priver ses six enfants de nourriture pour une semaine. Cette maman tentera une nouvelle traversée samedi prochain.

 

Selon le chef du village, on dénombre annuellement plusieurs décès suite à des noyades. Comme cette infortunée, bien des Camerounais souffrent le martyr pour se déplacer voire pour accéder simplement à de l’eau – de parlons même pas d’eau potable ‐. Pour ces populations, la lueur d’espoir s’appelle AFRIQUE FUTURE qui s’efforce, depuis des décennies, à venir en aide, de village en village, par les apports d’infrastructures, notamment de ponts, de pompes à motricité humaine et de puits.

Ils ont foi en AFRIQUE FUTURE qui, non loin de chez eux, a changé le quotidien de bien des villageois.

Sodong Innocent Ngog‐Mapubi,

Presse «Expression Économique» et «Expression Politique»                                            

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LA VIE EN OCCIDENT

    AFRIQUE FUTURE France

Un emplacement nous a été offert gracieusement cette année encore à la Foire Expo de Waldighoffen. Daniel et Michel, nos fidèles monteurs et décorateurs, nos bénévoles courageux ont affronté un monde toujours plus difficile à sensibiliser à des problèmes lointains. Un groupe de sympathisants s’est cependant formé et le plaisir des rencontres est réciproque.

 

 

Le 24 octobre 2024, un conteneur a quitté le dépôt des Ets Portmann qui renouvellent très aimablement la mise à notre disposition gracieuse de locaux de stockage et de chargement. Il contenait du matériel médical, des meubles scolaires, des produits divers et une voiture Suzuki offerte par Bruno Fesquet qui vient de rejoindre notre conseil d’administration.

Le 13 octobre, nous avons réitéré la fête annuelle AFRIQUE FUTURE au Foyer St-Maurice après une messe célébrée par le Père Emmanuel en l’église de Pfastatt.

 

 

Le 25 novembre, les 6 et 7 décembre, nous avons tenu des stands de Noël respectivement à Habsheim et aux Halles de Cernay. Les résultats en furent décevants en rapports avec le travail et les heures de présence obligés. Nous vendions des sapins magnifiques en tissu confectionnés bénévolement par Daniel et par Michel, du café du Cameroun, de la confiture et des petits gâteaux.

Le 1e décembre, les membres A.F. de Hégenheim ont fêté notre œuvre avec chaleur et fidélité lors d’une belle messe qu’ont animé magnifiquement la chorale habituelle et celle des jeunes. Des moments de retrouvailles émouvantes de l’abbé Emmanuel et des amis, soutiens à AFRIQUE FUTURE dès son origine.

Nous avons réitéré en novembre la campagne de vente de champagne toujours attractive.

    AFRIQUE FUTURE ALLEMAGNE

Le 6 janvier a eu lieu la traditionnelle ” Fête des Rois ”  qui a conduit un groupe de trois jeunes accompagnés de deux adultes de maison en maison pour annoncer la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus. Les familles sont visitées à leur demande expresse et elles offrent généreusement leur don destiné à AFRIQUE FUTURE via l’organisme PMK destiné au soutien de la scolarité dans le tiers monde.

    AFRIQUE FUTURE CANADA

Le gouvernement canadien accompagne financièrement « AFRIQUE FUTURE CAMEROUN » dans un projet sur quatre ans, destiné à l’autonomisation économique et juridique de la jeune fille et de la femme rurales. Il est initié par la SOFRAAF existante dans AFRIQUE FUTURE à laquelle se joint un grand nombre de femmes du diocèse d’Eséka. Le projet est en phase de démarrage, il porte sur l’agriculture, sur l’élevage et sur la pisciculture.

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Ayez l’étoffe d’un héros !

Je pousse un chariot chargé de vêtements. Je crie : ” A qui une investi-ture ?”. Notre belle langue française est prodigieuse : “investiture” et “vêtement” sont taillés dans la même étoffe. C’est blanc bonnet et bonnet blanc, même pour Emmanuel, prêtre «noir». Avant même qu’il ne prit l’habit, s’investir dans le projet de revêtir les pauvres de dignité était l’objectif de sa vie.

Je poursuis mon chemin, criant à tout va :

“Essayez cette investiture, croyez qu’elle vous sierra comme un gant !”.

Marie‐Noëlle Meyer‐Weiss