AUTONOMISATION DES FEMMES ET
DES JEUNES FILLES EN MILIEU RURAL
AUTONOMISATION DES FEMMES ET
DES JEUNES FILLES EN MILIEU RURAL
Le 23 septembre 2024, un accord essentiel a été signé entre le Gouvernement canadien et l’ONG Afrique Future. Le ministère responsable du Développement international du Canada, Affaires Mondiales Canada, accorde à Afrique Future une contribution financière importante pour le projet intitulé « Autonomisation des femmes et des jeunes filles en milieu rural au Cameroun ».
Le dossier a été minutieusement préparé durant un an par Mme Sylvie Proux, consultante canadienne, Messieurs Darquis Gagné et Jean-Pierre Lavoie, les deux co-directeurs du projet, répondant pour Afrique Future Canada et par le Père Emmanuel Mbock, fondateur d’Afrique Future, qui gère en permanence au Cameroun les structures et les nombreux employés autochtones de cette ONG. Canadiens tous les deux, Jean-Pierre Lavoie a été ambassadeur au Cameroun et Darquis Gagné a travaillé pour le gouvernement fédéral auprès des ONG francophones agissant au Cameroun. Pour construire le dossier, ces quatre personnes se sont appuyées sur les demandes et les besoins exprimés par les groupements de femmes rurales déjà constitués au sein d’Afrique Future.
Par cet accord, Affaires Mondiales Canada s’engage à verser 2 Millions de dollars canadiens, qui correspondent à 82.93% du coût total du projet tandis qu’Afrique Future s’engage à fournir les 17.07% restants. La réalisation du projet se fera sur 4 ans et se terminera le 31 décembre 2028. Les interventions sur le terrain ont débuté en janvier 2025.
Présentation du projet
Le projet vise à renforcer durablement le pouvoir économique et les droits des femmes et des filles au Cameroun, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté. Il repose sur une approche de développement durable et équitable, en lien avec la Politique Nationale Genre (PNG) du Cameroun, les Objectifs de développement durable (ODD) et la Politique d’aide internationale féministe (PAIF) du Canada. Il a en outre été conçu dans le cadre de l’approche fondée sur les droits de la personne (AFDP).
Mis en place en concertation avec Afrique Future Cameroun (AF Cameroun), ce projet met l’accent sur les droits économiques et autres des femmes et les activités génératrices de revenus. L’objectif est de garantir une autogestion durable des revenus des groupes de femmes, ce qui favorisera une reconnaissance accrue des droits des femmes.
Trois partenaires privés et publics soutiendront le renforcement des capacités techniques et de gestion liée à la production alimentaire. L’ONG camerounaise Femmes-Santé-Développement (FESADE) assurera la formation initiale des employés d’AF Cameroun sur les droits des femmes, tout en développant des outils et modules de sensibilisation pour les communautés locales, notamment auprès des leaders communaux et d’opinion.
Le projet ciblera 26 groupements de femmes totalisant 920 bénéficiaires directs, ces groupements étant déjà soutenus par AF Cameroun, en s’appuyant sur un réseau d’expertise varié. Les activités incluent l’agriculture, le petit élevage et la pisciculture, avec une mise en œuvre progressive entre 2025 et 2028. L’année finale sera consacrée à la consolidation des acquis, l’appui à la commercialisation, et une sensibilisation accrue à l’égalité des genres. Enfin, le projet adoptera une gestion axée sur les résultats, permettant une flexibilité pour s’adapter aux imprévus et garantir l’atteinte des objectifs fixés.
Ressources humaines pour la réalisation du projet
L’accord signé entre Affaires Mondiales Canada et Afrique Future reconnait à l’ONG la capacité de mettre en œuvre le projet sur le terrain.
“Afrique Future Cameroun a la pleine capacité pour assurer toutes les tâches reliées à la gestion des projets axée sur les résultats (GAR), autant au niveau des ressources humaines que de la comptabilité, en passant par les divers achats, etc. La GAR est intégrée au sein d’Afrique Future Cameroun dans tout le cycle de projets, de la conception à l’évaluation en passant par les étapes de mise en œuvre (suivis, élaboration de rapports, gestion des risques, leçons apprises). Afrique Future Cameroun a déjà réalisé plusieurs projets dans les domaines de la santé des femmes, adolescentes et enfants mais aussi en appui à des productions réalisées par des groupements de femmes et de filles. Afrique Future Cameroun a les capacités à gérer les questions d’égalité des genres, des droits de la personne et d’environnement avec l’appui d’une ressource externe l’ONG FESADE Femmes-Santé-Développement”.
“… ” extraits de l’accord signé
La vie en brousse
Au Cameroun, la vie en milieu rural est très difficile. Il s’agit plutôt de survie au quotidien.
La population est paysanne et vit en autarcie de culture vivrière et de cueillette. Le petit élevage (de poules, de chèvres ou de porcs) est rare. Les hommes s’occupent des gros travaux: ils construisent et réparent les cases, grimpent le long des troncs pour cueillir certains fruits, abattent et coupent des arbres sur les futures zones agricoles. Les femmes font le reste: elles préparent les champs (défrichement, brûlis), les ensemencent, récoltent, pressent les fruits du palmier pour en récolter l’huile, préparent les bâtons de manioc, décortiquent les arachides, transportent à pieds leur surplus jusqu’au marché le plus proche (situé parfois à plusieurs heures de marche), coupent du petit bois. Elles s’occupent des enfants, font la cuisine, créent et cousent des vêtements, lave le linge à la rivière…
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La situation des femmes rurales au Cameroun
“Les femmes et les filles, au sein de leur famille et de leurs groupements, produisent des cultures maraîchères, font de la pisciculture et de l’élevage de la volaille avec très peu de moyens et de techniques tenant compte de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de la rentabilité économique. Les situations problématiques auxquelles les femmes et les filles doivent faire face quotidiennement sont, entre autres, des productions saisonnières et faibles, l’absence d’électricité, l’absence d’eau potable, des productions menacées par les maladies aviaires, l’enclavement des villages (routes désuètes et dangereuses en saison humide), l’absence de moyens de distribution pour rejoindre des marchés plus lucratifs, la précarité de la santé et l’inadéquation des besoins réels des populations avec les politiques de développement.
La population camerounaise est jeune, avec une proportion presque égale de femmes et d’hommes (50,6%). Des inégalités criantes empêchent les femmes et les filles d’atteindre leur autonomie et leur émancipation. Elles continuent de faire l’objet de préjugés systémiques et d’affronter les obstacles que la société traditionnelle place sur leur route pour les maintenir dans un état inéquitable de subordination, loin des leviers pouvant assurer leurs droits et leur autonomie financière. C’est ainsi que les femmes et les filles camerounaises souvent marginalisées, méprisées, se retrouvent être les nourricières de la famille avec peu de revenus. Elles passent jusqu’à 5 fois plus de temps que les hommes à s’occuper des enfants, des personnes âgées et des malades ainsi qu’à effectuer d’autres tâches non rémunérées handicapant ainsi leur capacité à se développer et à générer des revenus. D’autre part, selon plusieurs enquêtes démographiques et de santé (en 2011 et 2014), près de la moitié des femmes et des filles a subi des violences physiques et sexuelles ainsi que des violences émotionnelles.
Les femmes et les filles, surtout en milieu rural camerounais, ne connaissent pas leurs droits en général, et en matière de santé sexuelle et reproductive (planification familiale et contraception), de droits fonciers et de droits à la connaissance (alphabétisation, calcul) en particulier. Les valeurs, les normes, les croyances limitantes et les pratiques traditionnelles sont bien ancrées et discriminatoires envers les femmes et les filles. Alors que les femmes produisent la majorité des récoltes, elles ne jouissent que du droit d’usufruit de la terre qui lui est donné par le mari, au gré de son bon vouloir.
La loi camerounaise n’est pas discriminatoire quant à l’accès à la terre et à la propriété, les femmes et les hommes y ont accès également. Ce sont la coutume et les pesanteurs socioculturelles qui empêchent les femmes d’accéder à ces ressources. Elles sont ainsi victimes de discrimination en matière de possession de terres et de revendication de propriétés qui sont réservées aux hommes chefs de famille. Pour les femmes, être propriétaires de terres ou de propriétés peut renforcer leur autonomie financière et sociale. contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la famille (meilleurs revenus, meilleur pouvoir d’achat) et leur permettre de participer à la prise de décisions dans leur ménage et dans la communauté.
Malgré un taux d’alphabétisation du Cameroun en 2017 de 71,29% pour les 15 ans et plus (UIS Data Centre, UNESCO), le milieu rural, encore plus pour les filles et les femmes, reste encore passablement affecté par cette problématique”.
La SOFRAAF, Solidarité des Femmes Rurales agissantes au sein d’Afrique Future
Les 26 groupes de femmes concernées par le projet font partie de la SOFRAAF, association créée il y a une trentaine d’années. Ce regroupement permet aux villageoises d’acheter par secteur des semences, du petit matériel et des moulins à huile ou à farine. En outre, Afrique Future met à leur disposition un camion et son chauffeur pour les transporter ainsi que les produits de leur production jusqu’aux marchés urbains.
La Sofraaf favorise l’entraide entre les femmes ainsi qu’entre les villages. Elle stimule la mise en commun des moyens, des idées, des revendications.
Cependant, les conditions de travail et de vie en brousse ainsi que le pouvoir des traditions limitent l’émancipation des femmes rurales et les maintiennent dans un état de grande précarité.
“Le Projet est issu du Plan d’action d’animation et de Solidarité Féminine Rurale Agissante 2021- 2026 du partenaire Afrique Future Cameroun qui vise des actions de développement durable en réponse aux besoins réels du milieu. Ce plan d’action, développé de façon participative, s’appuie sur les leçons apprises des expériences réalisées par Afrique Future Cameroun au cours des 30 dernières années”.
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La commune d’Eseka, zone d’action du projet
Située à 126 km à l’ouest de Yaoundé, la commune d’Eseka est le chef-lieu du département du Nyong-et-Kéllé dans la région Centre du Cameroun. Elle est constituée de 16 quartiers pour la ville proprement dite et de 30 villages disséminés autour de celle-ci. Elle s’étend sur une superficie de 965 km2 recouverte de forêt luxuriante. Concentrée à 80% dans le centre urbain, la population d’Eseka est estimée à 30 860 habitants appartenant à l’ethnie Bassa.
L’agriculture est l’activité économique principale. On trouve des plantations de palmiers à huile, de cacaoyers et de bananiers plantains et des cultures vivrières de macabo, d’igname, de maïs, d’arachides et surtout de manioc, le légume le plus consommé au Cameroun. La récolte de fruits (pamplemousse, citron, mangue, noix de coco) est faible dans cette région. Les familles élèvent quelques chèvres ainsi que des poules.
Le projet appuiera 26 groupements répartis dans 19 localités de la commune d’Éséka, dont certaines sont fort isolées par la distance mais aussi et surtout par l’état des routes. La population des 19 localités ciblées par le projet totalise 15,170 habitants.
Il touchera directement 942 personnes dont 772 femmes et filles, 100 leaders d’opinion hommes et jeunes hommes, une vingtaine d’hommes représentants des autorités traditionnelles, 30 hommes et 20 femmes représentants de structures étatiques locales.
Indirectement, le projet touchera les membres des familles des femmes et des filles ciblées et la population des 19 localités. C’est-à-dire, des 15,170 habitants à travers les 19 localités, il touchera indirectement, au nombre minimal de 7.413 personnes1 (48% de la population de la commune)
Premier axe du projet: le développement économique
“Ce Projet vise à réduire la pauvreté en renforçant les droits économiques des femmes et des jeunes filles au Cameroun. Il s’inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2021-2026 développé par le partenaire local Afrique Future Cameroun, qui met l’accent sur les droits et les activités génératrices de revenus. Cela permettra aux femmes d’apporter des réponses aux besoins réels de leur milieu de vie”.
“L’analyse comparative entre les genres réalisée lors de la planification de ce Projet fait ressortir le faible pouvoir d’action des femmes et des filles. Les causes principales sont les suivantes:
Les faibles capacités techniques et l’inexistence de pratiques et d’outils innovants relatifs d’une part, à une production agricole respectueuse de l’environnement et de la santé et d’autre part, à une commercialisation de leurs produits – afin de pouvoir créer de la richesse pour les plus pauvres et les plus vulnérables et leurs familles et ainsi améliorer leurs conditions.
La méconnaissance de leurs droits et du non-respect de ceux-ci par la population et les institutions
Le Projet planifie d’atteindre deux résultats immédiats :
- accroitre les connaissances et habilités des femmes et jeunes filles sur les techniques de production de qualités et le développement des marchés
- renforcer les compétences des groupements de femmes et de filles dans le cadre de leurs activités de production et de commercialisation respectueuses de l’environnement, sécurité sanitaire et de la rentabilité économique.
Le Projet se focalisera sur trois types de production :
*Les cultures maraîchères (légumes, fruits)
*La pisciculture
*L’élevage de volaille.
Ces résultats permettront aux bénéficiaires d’être plus efficaces dans leurs activités quotidiennes et d’être dans une meilleure position pour augmenter leurs ressources financières.
Agir au plus près des besoins réels des femmes rurales
“Plusieurs actions de renforcement des capacités sont prévues et se présentent en deux composantes dont l’une est axée sur l’autonomie financière des femmes et des filles acquises à travers divers appuis relatifs à des productions individuelles et collectives de qualité et de développement des marchés. Cette composante sera mise en œuvre par Afrique Future Cameroun en collaboration avec quatre structures d’appui publiques et privées pour les formations pratiques liées à l’amélioration des techniques de production et de commercialisation.
Le renforcement des compétences et des connaissances des villageoises se concrétisera à travers l’atteinte de trois extrants (résultats):
-> Le premier touchera la réalisation d’une évaluation participative auprès des femmes et des filles par localité sur les besoins techniques de production et de développement des marchés. Il s’agira de mesurer les compétences existantes des femmes et des filles, de bien définir leurs besoins techniques au regard de leurs productions individuelles et de cibler les actions de formations pratiques. Les formations sur le terrain seront planifiées en tenant compte du calendrier cultural, des types de production, des localités et des structures d’appuis.
-> Le deuxième extrant concernera la livraison de formations pratiques sur les techniques de production de qualité et de développement des marchés, sur la base des besoins identifiés et priorisés. Afrique Future Cameroun négociera et signera des ententes de services avec les structures d’appuis techniques identifiées pour les formations et les suivis/accompagnements. Les formations pratiques suivront le plan défini et seront réalisées, sur les lieux de production, par ces structures. Des regroupements des bénéficiaires ayant les mêmes besoins techniques dans une même localité (ou de quelques localités proches) seront faits pour une meilleure efficacité et pour maximiser l’utilisation des ressources techniques. L’aspect commercialisation sera abordé dans toutes les formations liées aux productions de même que les notions de base en gestion administrative et financière des ressources.
-> En ce qui a trait au troisième et dernier extrant, il s’agira de réaliser des suivis et des accompagnements post-formations auprès des femmes et des filles. Ils seront faits par les animateurs-trices d’Afrique Future Cameroun de manière continue et par les structures d’appuis selon une périodicité définie suite aux formations et selon les besoins des bénéficiaires. L’objectif visé est de bien appliquer les nouvelles compétences techniques acquises et de les rendre pérennes”.
La protection de l’environnement
Le Projet favorisera la protection de l’environnement par des pratiques agricoles sans produits chimiques et axées sur la santé des sols et des personnes, par l’introduction et la dissémination des fours améliorés qui permettent de cuisiner les repas avec une quantité minimale de bois et par des fours solaires pour le séchage rapide, écologique et nutritif de la production agricole.
Le Projet bénéficiera d’une experte en environnement afin de mitiger les impacts sur l’environnement dans les zones visées. Il s’agit de Mme Christine Roy, conseillère en projets de développement international / environnement et action pour le climat.
“Les activités agro-pastorales, l’élevage de volaille, la pisciculture ainsi que le transport de personnes, de matériels ou de produits auront, dans une certaine mesure, un impact négatif qu’il est important de prévoir et d’atténuer. Par ailleurs, ces mêmes activités offriront en contrepartie des opportunités pour améliorer l’environnement ou les pratiques environnementales des populations touchées par les activités du Projet qu’il est important d’exploiter. La stratégie pour assurer une gestion saine et positive des impacts environnementaux reposera sur trois axes: L’encadrement de toutes les activités par une ressource experte L’utilisation de produits, matériaux et techniques éco-responsables La mise en place de mesures bien précises sur la gestion des résidus
Par exemple, des engrais biologiques sains et performants seront préférés aux engrais chimiques, le petit équipement de production d’énergie (panneaux solaires et batteries d’accumulation) sera évalué et installé afin d’avoir un impact nul ou positif sur l’environnement et l’équipement de production (élevage de volaille, pisciculture, production maraîchère) devra offrir la meilleure rentabilité écologique disponible afin d’être acquis et déployé”.
Second axe du projet: la connaissance et le respect des droits des femmes en brousse
” L’autre composante (des actions à mener afin de renforcer les capacités des femmes rurales) est liée à l’accroissement des droits des femmes et des filles, notamment leurs droits en matière de santé (droits sexuels et reproductifs), leurs droits fonciers et leurs droits à la connaissance (alphabétisation et calcul), via diverses actions de formations, de sensibilisations et de plaidoyers dans les localités visées. Les activités pour achever ces résultats incluent, l’assistance technique pour la conception d’approches, d’outils et de modules harmonisés sur les droits des femmes et jeunes filles et des sessions de sensibilisation auprès des leaders d’opinion (incluant les hommes et jeunes hommes) sur les droits des femmes et des filles.
Sous la direction d’Afrique Future Cameroun, l’organisation partenaire camerounaise Femmes-Santé-Développement (FESADE) ayant une grande expertise en matière d’égalité des genres et de droits des femmes et des filles, assurera l’habilitation initiale des employés d’Afrique Future Cameroun afin qu’ils soient en mesure de mener directement les actions concrètes de sensibilisation, de formation et d’habilitation. Cette approche, outre les économies réalisables, offre l’avantage que cette capacité servira par la suite à Afrique Future Cameroun dans d’autres projets ou activités après le Projet”.
L’intervention de FESADE auprès des groupements des femmes de la SOFRAAF débutera en janvier 2026.
FESADE: ONG FEMMES – SANTE- DEVELOPPEMENT
Créée en 1993 à l’occasion du projet « Femmes et Santé », FESADE est devenue en 2003 une ONG nationale au Cameroun. La mission de FESADE est d’aider les familles et les communautés à adopter des comportements favorables à la promotion des droits et des pratiques bénéfiques pour la santé des enfants, des jeunes, des femmes et des hommes et de veiller à l’impact des politiques publiques sur la santé des populations.
Composée de dix antennes régionales réparties sur tout le territoire camerounais, FESADE contribuer aux efforts d’amélioration de la santé des femmes non seulement au Cameroun et en RCA, mais aussi dans les deux autres pays où les bureaux du projet initial étaient implantés (le Burkina Faso et le Togo).
Ses domaines d’action sont aussi divers que : la jeunesse et la sexualité, l’éducation à la sexualité, les violences basées sur le genre, l’égalité des genres, le planning familial, le cancer du sein et autres pathologies, etc.
Tout en menant un travail de fond toute l’année aussi bien auprès des populations que des institutions, les équipes de FESADE participent à moults évènements nationaux et internationaux sur des sujets essentiels et organisent de nombreuses actions sur le terrain, au plus proche des familles, même dans les zones les plus reculées. Il s’agit par exemple :
– de campagnes de sensibilisation sur la prévention et le dépistage de la tuberculose, du SIDA et des autres maladies sexuellement transmissibles en partenariat avec les autorités sanitaires.
Message sur son site Facebook https://www.facebook.com/FSD1993/le 25.03.25 :
« “FESADE, en collaboration avec ses partenaires, mène des activités de mobilisation communautaire, de sensibilisation, de diagnostic et de plaidoyer auprès des leaders communautaires pour la lutte contre la tuberculose. Tous les bureaux régionaux de FESADE sont mobilisés sur le terrain aux côtés des organisations communautaires. Les radios communautaires sont également mises à contribution pour faire de cette lutte une action forte et inclusive. Ensemble, renforçons l’engagement de tous dans la lutte contre la tuberculose ! »
– de dialogues communautaires autour de la planification familiale. Durant ces rassemblements au sein d’un village, les échanges se font avec les leaders traditionnels et les leaders religieux qui se sentent concernés par l’amélioration de la santé de leur communauté. Chacun s’implique : les leaders, les femmes, les associations de jeunes, les hommes.
– du projet JASRAC Jeunes en Action pour la Santé Reproductive des Adolescents et des jeunes au Cameroun. FESADE organise des discussions et des journées d’information auprès des nombreuses associations de jeunes.
FESADE participe au Plan Stratégique National de la Santé de Reproduction Maternelle, Néonatale, Infanto-Juvénile, des Adolescent(e)s qui s’étalonnera de 2025 à 2030.
Son message pour les femmes: “Nous rendons hommage à la force, au courage et à la résilience de toutes les femmes du monde. Vous êtes les piliers de nos familles, les bâtisseuses de nos sociétés et les porteuses d’un avenir plus juste. Mais nous savons que le chemin vers l’égalité reste semé d’embûches : violences basées sur le genre, inégalités d’accès aux droits fondamentaux, discriminations… Chez FESADE, nous nous engageons chaque jour à lutter pour les droits des femmes et des jeunes filles, à plaider pour un monde où chacune peut s’épanouir librement, en sécurité et dans la dignité.
À toutes celles qui se battent, qui osent rêver, qui refusent l’injustice et qui inspirent le changement : nous sommes à vos côtés. Ensemble, faisons de l’égalité une réalité !“