L’EDITORIAL DU PERE EMMANUEL

Oser …

Le 7 octobre dernier, je reviens en train d’une veillée de prière à Padoue vers 20 h.30. A ma grande surprise, aucun taxi ne circule plus.

Mon hôtel se trouve à 7 km et je me mets en route dans l’espoir d’une rencontre généreuse.

Une buvette, j’entre, je dis et une femme propose immédiatement de me conduire à l’hôtel.

Presqu’arrivés à sa voiture, j’entends ses compagnons la rappeler avec véhémence et une discussion vive s’engage entre eux. Elle renonce.

Je serai sauvé par un courageux qui osera. Il parle italien et je m’exprime en anglais mais l’essentiel est passé et les barrières sont tombées.

Ce 13 novembre, j’arrive à la gare de Stadl-Paura (Autriche) pour un rendez-vous dans un organisme, « Miva» où je solliciterai les achats de six motos pour des confrères.

Il pleut abondamment. Je demande un taxi à la permanence de la gare et la dame me répond qu’il n’en existe pas mais qu’en 20 minutes je parviendrais à l’hôtel à pied.

Me voilà en route et les 20 minutes passent sans que je ne perçoive l’hôtel et la pluie tombe, tombe, et je suis trempé jusqu’aux os.

Je fais signe aux véhicules qui me doublent mais leurs conducteurs ne peuvent, ne veulent savoir …

Un passage à niveau fermé me sauvera la mise. Je quémande d’auto en auto, une dizaine de fois sans qu’une vitre ne baisse.

Enfin, quelqu’un ose ouvrir, me regarder, m’écouter, finalement m’emmener. Il parle allemand, je parle anglais et … nous nous comprenons par la langue du cœur. A destination, l’homme s’assure de ce que je trouve la clé cachée dans une boîte à code, – la réception ferme à 14 h. -, pas de restaurant et mon sauveur est parti – peu importe, j’ai un toit.

J’avais remisé la solitude de mes premiers mois à Strasbourg. C’était l’hiver et je ne remarquais pas même les chaussures adaptées à la neige et j’errais en va et vient, particulièrement le dimanche, sur le pont entre la France et l’Allemagne.

En Italie et en Autriche j’ai médité sur la solitude dans notre monde, une solitude qui s’étend bien au-delà des piqûres de rappel qui me sont parvenues, un vide que l’apparente abondance cache et travestit.

Je souhaiterais ardemment que nos contemporains échappent aux lumières aveuglantes et aux musiques assourdissantes qui disent Noël sans semer la Joie.

A vous qui avez osé pousser l’horizon au-delà des mers, à vous qui avez osé m’accueillir, entendre la détresse de mes frères et me faire confiance je dis toute ma gratitude.

Seul, je ne pouvais rien, grâce à vous, l’impossible a laissé place aux réalisations.

Il n’y avait pas d’abri pour Marie et Joseph à Bethléem, Jésus, le Sauveur du monde y est né !

Que Noël soit pour vous occasion de retour à l’essentiel, de joie profonde, de partage et de paix !

Du fond du cœur, très belles fêtes !

Père Emmanuel

 

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LE MOT DE LA PRESIDENTE

Chers amis,

Comment oser dire « joie » tandis que les ondes recèlent de drames et que l’actualité nous contraindrait aux ténèbres si nous n’y prenions garde.

Invitent pourtant, en des lieux de même temporalité, des événements séculaires porteurs d’Espérance dont Noël. Chrétiens ou non, grands et petits se réjouissent de festoyer, d’offrir et de se faire gâter. Dans les pires conflits, la trêve de Noël réitère son appel à la paix malgré la surdité de l’humanité.

Sans paix, pas de joie.  En procurant du travail salarié, en soignant, en éduquant, Afrique future contribue à la paix. Chacune, chacun d’entre vous, membres ou donateurs, savez prêter l’oreille et porter le regard sur des misères qui, bien que lointaines, résonnent jusqu’à vous à travers le Père Emmanuel et ses relais amicaux.

L’orgueil nous reste étranger alors que nous habite une juste fierté de cœur nous encourageant à poursuivre des efforts fructueux.

En 35 ans, Afrique Future aura changé une parcelle du vaste monde et le vaste monde est constitué de telles parcelles !

Soyez-en remerciés, très chaleureusement !

Accueillons Noël dans sa force, recevons ses promesses de Vie véritable, soyons porteurs de ce bonheur !

Je vous souhaite d’excellentes fêtes et vous réitère ma gratitude.

 Bernadette Escher

 

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AU COMPLEXE SCOLAIRE D’EMANA, UN SAUT QUALITATIF

 

La volonté inébranlable de Mgr Emmanuel Marie MBOCK MBOCK d’améliorer les performances de ses institutions scolaires se constate en permanence. Afrique Future s’efforce d’offrir les conditions idoines de travail, en termes de qualité de ressources humaines, de formation continue, d’installations et de matériel.

Le complexe scolaire d’Emana a fait l’objet d’une attention particulière ces deux dernières années et les résultats engrangés aux examens officiels de la session 2023 sont prometteurs : 100 % de réussite au BEPC, 87.5 % au probatoire, 89 % au bac.

Nos effectifs sont passés de 430 à 466 élèves soit 243 filles et 223 garçons. Remarquons que les filles sont en tête pour les effectifs comme pour les résultats.

RESSOURCES HUMAINES ET FORMATION CONTINUE:

L’année scolaire 2023/2024 s’est ouverte par un séminaire de renforcement des capacités des professeurs, animé par une équipe de douze inspecteurs pédagogiques de la Délégation Régionale des Enseignements Secondaires du Centre. Il s’est agi particulièrement de la digitalisation des enseignements.

 IMPORTANCE DE TROIS INFRASTRUCTURES :       

 Le laboratoire scientifique fonctionne depuis l’année 2021-2022 permettant aux séries scientifiques les travaux pratiques d’expérimentations, compléments aux cours théoriques. Microscope et blouses blanches suscitent des vocations.

 

La bibliothèque a été carrelée, agrandie et aménagée, capable d’inviter jusqu’à 60 personnes à découvrir les secrets des pages à feuilleter. Elle permet de traduire en activités pratiques notre programme spécial de renforcement des compétences en langues française et anglaise. Une personne responsable s’y trouve en permanence et elle accueille des élèves durant des heures études cependant que des enseignants peuvent y travailler avec des classes au complet.

 

Le centre multimédia, joyau de ce début d’année, bénéficie d’un investissement important  dans le sens d’une structure avant-gardiste, conforme aux prescriptions du Ministère des  Enseignements Secondaires devant définitivement arrimer notre établissement à la mouvance et aux exigences de digitalisation…

Ce centre est conforme aux dispositions de l’Inspection Régionale de Pédagogie. La salle a été agrandie, rénovée et climatisée, elle comporte soixante postes de travail, selon les conditions de sécurité et la vidéo-projection recommandées.

Outre le fait qu’elle assure les enseignements/apprentissages en informatique, elle est la condition sine qua non de l’agrément pour la nouvelle série Tl (Technologies de !’information).

Une seconde salle aménagée offre aux enseignants de toutes les disciplines la possibilité d’enseignements digitalisés sur vidéo­ projection ou sur écran TV.

Consciente de l’importance de la langue française comme outil de travail transversal de notre sous-système francophone, la direction du collège multiplie les stratégies, dont le programme spécial, qui vise à l’apprentissage des fondamentaux de la langue française. De la sixième à la seconde, l’on en revient aux processus traditionnels d’acquisition du vocabulaire, de l’écriture, de la grammaire, notamment par les dictées, les rédactions et la lecture.

 

Afrique Future entend procurer aux jeunes de toutes conditions sociales

les meilleures chances de se construire pour un avenir … à construire !

 

Le Principal délégué, Manfred Bell-Nouga

 

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GOUVERNEMENT D’ENFANTS

Nous vous invitons à consulter l’article spécialement dédié à ce sujet

https://www.afriquefuture.org/2023/11/20/gouvernement-des-eleves-de-primaire-emana-2023-24/

 

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NON JE NE SUIS PAS COUPABLE !

Je comprends maintenant mieux l’attitude de Diogène ; le philosophe qui se baladait dans les rues d’Athènes en plein jour, sa lampe à la main en disant : « Je cherche un homme ». Moi aussi je ferais le chemin avec lui en continuant de chercher cet homme. Car comment comprendre qu’un enfant de deux ans soit rejeté et traité de sorcier?

C’est l’histoire d’Adrien (ce sera son nom d’emprunt), il a deux ans quand sa maman décède, son papa prend la clé des champs et l’abandonne.  Sa tante à qui on le confie à cette époque le soupçonne d’être un sorcier à cause de tant et tant d’événements malheureux. Pour s’en débarrasser, elle l’envoie à l’orphelinat non sans le charger de sa nouvelle étiquette.

La prophétesse responsable de l’orphelinat sait désormais qu’au milieu de ses mioches, se trouve un petit sorcier. Les autres orphelins sont également informés qu’ils font route désormais avec un « NVOU-NVOU » pour dire sorcier dans l’une de nos langues. Il n’est autorisé à adresser la parole à personne, il est seul dans son coin. De temps en temps, il a droit aux repas et à un peu d’eau pour son bain.

C’est donc un quasi déchet humain qui est admis à l’hôpital Deo Gratias Emana. Chétif, fuyant le regard de tous, avec une éruption cutanée de type prurigo.  Agé de treize (13) ans, il se trouve en Cours Elémentaire Première Année (CE1) selon les déclarations de son accompagnateur.

Après examens des faits et  diagnostic du médecin, Adrien souffrirait d’une pneumonie compliquée, d’anémie sévère (4g/dl), de malnutrition aiguë sur un terrain d’immunodépression à VIH de découverte récente. En clair une sorte de boîte de pandore.

Adrien a été gratuitement pris en charge avec tellement de chaleur humaine qu’après quasiment deux semaines d’hospitalisation, il a retrouvé son visage et sa joie d’enfant.

C’est effectivement l’humanité des soins qui redonne la vie. Il avait reçu les soins techniques (grâce à nos équipements de qualité) et humains des mains de ses nouveaux tontons et tantines de Deo Gratias Emana qui lui apportaient tantôt biscuits, tantôt yaourts. C’était extraordinaire de voir une telle transformation.

Nous avons un personnel qui répand la lumière dans un monde sombre. 

Une porte providentielle est désormais ouverte pour lui, nous avons eu un bel entretien avec sa tante qui a accepté de le sortir de l’orphelinat et de le prendre avec elle.

Afrique Future s’engage à assumer une partie de ses charges notamment sa scolarité, ses fournitures scolaires et ses soins médicaux en cas de soucis de santé. Sa tante est fidèle aux rendez-vous de prise de ses antirétroviraux.

 

L’espoir se concrétise grâce à ceux qui croient et qui agissent.

 

Anne-Blandine NGO TIGYO

Directrice Déléguée Hôpital Deo Gratias Emana

 

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OLIGA ET LA CATASTROPHE DE MBANKOLO

Dimanche noir pour la population de Mbankolo. La soirée du 08 octobre 2023 a été tristement et effroyablement marquée par la survenue d’un éboulement de terrain au lieu- dit Nkol-Etam Lac, au village Oliga-Mbankolo. Une forte pluie puis la pression d’averses torrentielles ont fait céder une digue construite à l’époque coloniale sur un lac artificiel créé sur le versant de l’une des collines du lieu. Le lac s’est entièrement déversé sur les habitations construites à flanc de coteau, créant des pertes en vies humaines importantes et d’énormes dégâts matériels.

Le bilan officiel fait état de plus de 30 morts, de 3 personnes portées disparues et de nombreux blessés. La population riveraine a transporté les blessés vers des structures hospitalières dont la nôtre à Oliga.

De nombreuses victimes  nécessitaient des examens par des scanners dont nous ne disposons pas, de sorte que sont restés à Oliga trois adultes poly-blessés et un bébé d’un mois.

 

Un afflux important de blessés est cependant passé par nos services et l’équipe en place a parfaitement fonctionné. Elle était composée d’infirmiers de nos divers services et d’un médecin revenu de son domicile. Se sont mis en place un poste de triage à l’entrée de l’hôpital, un poste support où les victimes sorties de la boue ont été lavées et séchées, divers postes de soins formés de 2 soignants pour chaque malade.

Durant des heures et des jours, l’on  a diagnostiqué,  suturé,  pansé,  posé les abords veineux en urgence, administré des antalgiques…

Au-delà du plan physique, la prise en charge de ces patients s’est étendue aux plans psychique et spirituel: une religieuse infirmière a accueilli les souffrances et les angoisses,  une messe de suffrage a été célébrée pour les victimes au sein de l’hôpital.

Telle une fleur qui parvient à se frayer passage entre les dalles de béton, une jolie histoire est née dans le chaos des événements.

Un technicien en imagerie médicale travaillant dans nos structures, Messanga Bertin sort d’une réunion professionnelle lorsqu’il apprend le sinistre. Il se précipite à l’hôpital d’Oliga et il décide, avec trois collègues, d’aller porter secours. Chemin faisant, il perçoit les vagissements d’un bébé. Il se dirige vers l’endroit des sons où il arrive le premier. Il demande le silence aux badauds afin de procéder à une localisation précise de l’enfant. Il trouve alors un tournevis planté dans la terre qui lui permet de creuser et de dégager l’enfant de l’amas de boue, de parpaings, de planches et de fer.

Non seulement le bébé n’est blessé que légèrement mais il retrouvera sa maman déjà hospitalisée à Oliga !

Le bébé est surnommé « le Miraculé de Mbankolo» et le nom de Messanga Bertin s’incrira dans nos mémoires en tant qu’héros.

Les autorités administratives du Cameroun à l’instar du Ministre de l’Administration Territoriale et du Ministre de l’Habitat et du Développement sont venues visiter les blessés et saluer la bravoure du personnel d’Oliga.

Pauline Cynthia CHUIGOLO TCHOKOKAM

Epse TACHIM , Infirmière et Doctorante en Santé Publique, en poste au Service de Néonatalogie du Centre Hospitalier Mère et Enfant Deo Gratias Oliga, Yaoundé.

 

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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN … AUSSI AU BLOC

 

Le vendredi 27 Octobre 2023, alors qu’on avait installé la patiente sur la table d’opération, pratiqué l’anesthésie générale pour une coelioscopie indiquée suite à une stérilité secondaire, les chirurgiens gynécologues joliment habillés, alors donc que tout le dispositif était prêt pour l’opération, il est survenu un incident bien sérieux.

L’optique de la colonne de coelioscopie qui permet de visualiser l’abdomen de la patiente ainsi que le générateur ne se sont allumés. Il était 14h, panique générale au bloc opératoire. Que faire ? C’est alors que m’est venue l’idée d’appeler le Surveillant Général de notre centre hospitalier d’Oliga pour lui demander s’il pouvait nous prêter leur matériel. Le temps n’a jamais paru aussi long et je me voyais, en état de stress, le pied sur l’accélérateur à la place du chauffeur. La patiente était toujours sous anesthésie et les chirurgiens gynécologues dans l’expectative guettaient impatiemment à travers la fenêtre du bloc opératoire mon arrivée imminente.

Dans mon pire scénario, j’imaginais la famille de la patiente en colère, nous rendant responsables du décès de leur parent. Et cette idée me mettait hors de moi.

Dieu soit loué, l’intervention s’est bien terminée, vers 18h. J’ai rapporté rapidement le matériel à Oliga car le week-end de garde commençait.

Mme MANGUELLE Cécile

Responsable du bloc opératoire 

Hôpital Deo Gratias Emana – Yaoundé

 

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DETRESSE DE L’HOPITAL DEO GRATIAS DE DOUALA BOKO

La mégapole de Douala est située dans la région du littoral, dans département du Wouri. Construit dans le 3e arrondissement de Douala et dans le district de Santé de Boko, l’Hôpital Catholique Deo Gratias AFRIQUE FUTURE y a ouvert ses portes le 17 décembre 2007.

Alors que la population de Boko s’élève à 8706 âmes, l’hôpital dispose de 29 lits d’hospitalisation et de plusieurs services de qualité (médecine, pédiatrie, maternité, gynécologie, chirurgie, laboratoire, vaccination).

Reconnu pour la compétence du personnel et pour la prise en charge efficace des patients, cet hôpital fut l’un des plus performants que l’association Afrique Future ait mis en place.

Une véritable descente aux enfers commença en 2016 en raison d’une nette dégradation du tronçon de route permettant l’accès à l’hôpital au point de le rendre impraticable et dangereux. C’est pour cette raison, que depuis cette date, sa fréquentation n’a cessé de baisser .

De nombreuses démarches ont abouti à autant de promesses non tenues. Les charges de l’hôpital de Boko sont devenues insoutenables, obligeant les autres structures hospitalières AFRIQUE FUTURE de le soutenir.

Bien que notre personnel soit motivé et disponible, nous sommes actuellement …  l’enfant malade  de l’ensemble de nos hôpitaux.

Nous nous battons sans relâche auprès de la population. Nous nous efforçons de bien accueillir et de bien soigner comme nous en avons l’habitude. Nous devons sans cesse nous adapter aux possibilités des patients . Mais rien ne saurait compenser un accès devenu la pire piste du pays!

Nous voulons croire encore que le gouvernement camerounais rendra la route à nouveau praticable et nous comptons redonner le sourire aux malades de toute la population de Boko et de ses environs.

Nous disons un grand merci à notre Directrice Générale Mme TIGYO Anne Blandine qui reste à l’écoute de nos divers problèmes. Nous remercions également et particulièrement Mr Ali ABBA, un bienfaiteur qui œuvre pour le financement des soins de nos malades nécessiteux.

En un mot, nous demandons à notre hiérarchie et à nos collègues de nous soutenir sans se lasser, dans la certitude de lendemains meilleurs.

Marie-Rose Mbock, directrice déléguée

 

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FELICITATIONS ET … «COUP DE G…LE»

 

Il est à peine 9h ce vendredi 27 octobre 2023 lorsque, commençant mes consultations, je reçois une dame de 33 ans qui vient pour saignottement vaginal survenu dans la nuit sur une grossesse de 22 semaines. Au moment où je la reçois, elle ne présente plus de saignement et elle m’assure qu’une échographie faite quelques jours plus tôt pour le même problème, était sans particularité. Je pense alors à une simple menace d’avortement et pendant le toucher vaginal, je sens une petite masse molle à travers un col souple admettant à peine un doigt. Juste au moment de retirer mon doigt, je constate un saignement actif fait de sang rouge vif, comme un robinet ouvert à haute pression.

Je me  précipite vers la maternité appelant à l’aide. Tout le personnel se mobilise instantanément – sages-femmes, anesthésistes, médecins, laborantins, et même agents de surface, tous en course pour sauver une vie.  Au bloc opératoire, une hystérectomie totale d’hémostase doit malheureusement être faite pour sauver sa vie, non sans avoir tenté mais sans succès de conserver l’utérus. Il est à noter que pendant cette chirurgie stressante et épuisante, la malade a reçu 4 poches de sang total et en a perdu environ 3 litres. L’intervention était énorme et difficile mais nous sommes sortis du bloc opératoire avec la patiente vivante!

A travers le récit de ce cas géré avec beaucoup de professionnalisme et d’engagement, je veux surtout féliciter tout le personnel de Déo Gratias Emana qui s’est investi corps et âme. Oui, je tiens à féliciter et à rendre hommage à vous tous,  infirmiers, médecins et agents de surface parce que la reconnaissance de vos prouesses est rare cependant que les reproches sont faciles et aisés, accompagnés de divers noms d’oiseaux lorsque le pire se produit.

Je tiens à remercier exceptionnellement, ma major Wayim Sandrine et toute son équipe, Mme BAOG Cécile et M. Essomé Henri pour leur dextérité et leur sang froid, le  Dr Olomo  venu soutenir spécialement les  anesthésistes, M. MBEZE Barthélémy l’aide opératoire incontestable et incontesté et toute son équipe du bloc opératoire, mes chers amis laborantins pour leur promptitude à fournir les poches de sang à transfuser, le Dr Béké et  le Pr Noa pour leurs avis enrichissants par téléphone, et l’hôpital Déo Gratias d’Emana pour sa banque de sang toujours fournie.

Soyez fiers de ce que vous faites même lorsque bon nombre de personnes considèrent, chez nous,  que nous ne «foutons» rien dans les hôpitaux. Une fois de plus toutes mes félicitations à toute l’équipe médicale gagnante du jour.

Dr Mando Emmanuel, Gynécologue-obstétricien                                                             

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CONTENEUR – ENVOI ET RECEPTION

 

Chargement du conteneur en France

Nos 4 hôpitaux, nos 2 complexes scolaires et nos 3 centres d’accueil ont régulièrement besoin de matériel et de mobilier du fait soit d’une extension soit de renouvellement. Certains achats sont effectués en France ou en Europe pour une qualité supérieure à celle en vente au Cameroun.

Les Ets Portmann à Illzach, près de Mulhouse (Alsace) ont, pour la deuxième année consécutive, accepté d’héberger gracieusement les livraisons au fur et à mesure de leurs arrivées et ils nous ont permis de charger le container depuis leurs entrepôts.

Le chargement du conteneur a eu lieu le 9 août après plusieurs reports de dates du fait de délais de livraisons non respectés. Ont été expédiés du matériel médical et du mobilier  (stérilisateur, dopplers, concentrateurs d’oxygène, réfrigérateur de banque du sang, matelas anti-escarres …).

Deux fournisseurs sont à la traîne. L’un a livré, deux jours avant le chargement, 4 articles sur la dizaine commandée aux mois de janvier et  de mai, un autre a livré le 1/3 de la commande le jour du chargement. J’ai exigé l’expédition du reste par voie aérienne à ses frais. Compte tenu des délais administratifs, le matériel est arrivé enfin le 10 novembre.

Afin d’optimiser  l’espace du conteneur, Michel prépare le chargement en calculant les espaces selon les dimensions des colis, selon leur poids et leur fragilité, sans omettre le nécessaire équilibre de la cargaison.

Les Ets Portmann mettent fort aimablement à notre disposition du matériel de manutention ce qui  facilite le chargement des articles les plus volumineux et les plus lourds tels que les générateurs d’électricité.

A 15 heures, les portes du conteneur se ferment, lui-même est pris en charge et nous soupirons d’aise dans la bonne humeur. Merci aux bénévoles qui ont accepté de consacrer une journée à leurs frères camerounais !

Déchargement du conteneur au Cameroun

Chargé le 9 août 2023 à Illzach aux entrepôts des Ets Portmann, le conteneur arrive enfin  à Yaoundé Emana le 12 octobre.

Il était parvenu au port de Kribi le 20 septembre, le déclarant en douane avait commencé les démarches administratives dès fin août en possession des justificatifs que nous lui avions transmis. Les frais de douane et autres avaient été payés fin septembre. Le conteneur devait prendre la route pour Emana le 3 octobre mais l’administration portuaire a bloqué toutes les sorties  en raison d’une panne informatique.

C’est dans la nuit du 12 au 13 octobre qu’il fait irruption à notre insu. J’assiste à l’arrivée où étaient arrivés sans tarder de nombreux hommes, jeunes pour la plupart, tous chômeurs, que le passage du conteneur avait attirés histoire de gagner quelqu’argent.   Tout le dépotage  se fait à  force de bras depuis le conteneur vers un véhicule pour les pièces les plus lourdes, à pied, matériel sur la tête, pour les pièces quelque peu moins lourdes, à destination du magasin de stockage.

Françoise Schirmer

Trésorière

Pour plus de détails, voir l’article “De l’Alsace au Cameroun” en cliquant sur le lien suivant

https://www.afriquefuture.org/2023/10/18/de-lalsace-au-cameroun/

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TOURISTES AMERICAINS A MBANKOLO

 

Deux jeunes Américains d’origine camerounaise, souhaitant découvrir leur pays d’origine, sont arrivés à Mbankolo où ils logeront durant leur séjour 5centre d’accueil AFRIQUE FUTURE à Yaoundé).

Désireux de percevoir aussi intégralement que possible les vibrations qu’ils recherchent, ils voyagent sans vêtements de rechange afin de se glisser, sur place, dans les lignes et dans les couleurs locales. Ils achètent au marché boubous et kabas, ils se font aussi tatouer … à la camerounaise.

Tout naturellement, ils louent un bus de 60 places pour eux-mêmes accompagnés de leur interprète et de leur garde du corps. Ils se meuvent ainsi à l’aise et se préservent de la chaleur.

Telle fut, probablement, leur manière de vivre en Afrique sans renier l’Amérique. Demeure ouverte la question de savoir selon quelles dispositions ils auront rejoint l’Amérique sans renier l’Afrique.

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AFRIQUE FUTURE EN OCCIDENT 

 

EN AFRIQUE FUTURE Allemagne

Le 6 janvier, 80 jeunes accompagnés de 20 adultes ont réalisé l’action des Rois Mages à Kork cependant que la même manifestation avait lieu à Forth (Nurnberg). Les fonds récoltés sont versés à P.M.K., un organisme qui soutient  la scolarité dans le tiers monde, donc aussi notre complexe de Ngodi-Si.

Fin janvier, l’école où enseigne Elisabeth Himbert a organisé une journée portes ouvertes et a vendu à cette occasion des gâteaux au bénéfice d’A.F. en même temps que des photos des réalisations au Cameroun étaient exposées.

En juillet et en septembre, deux journées de marché aux puces difficiles ont eu lieu à Willstätt.

 

 

 

 

Le 26 novembre, à Kork, Messe et repas rencontre, entre autres avec les 2 jeunes médecins Anna Heldmann et Benedict Traub qui ont passé six semaines dans nos hôpitaux au Cameroun.         

Ils témoignent:

Nous voici de retour  en Allemagne, en d’autres termes, nous attachons la ceinture, nous remarquons les limitations de vitesse, nous ne klaxonnons ni dans les virages ni en dépassant, en fait nous ne klaxonnons  plus du tout.  A la question récurrente «c’était comment au Cameroun», notre réponse est brève : «différent». Elle ne suffit cependant pas et nous sélectionnons ici quelques impressions qui nous auront marqués.

Ayant quitté l’Europe pour la première fois, nous avons découvert la savane, la forêt tropicale, l’Océan Atlantique, tout nous a paru magnifique.

La nourriture est dominée par les bananes plantains et le riz. Très bien cuisinés, quelque peu épicés pour notre palais et pour notre estomac …le colon s’est quelquefois manifesté !

Nous avons découvert aussi la saveur délicieuse des fruits exotiques mûris au soleil et ceux que nous trouvons ici nous paraissent maintenant fades et aqueux.

Quant au système de santé , nous nous sentions parfois mal à l’aise. Non parce que nous trouvions formidable le système «paiement d’abord, soins ensuite» mais parce que les papiers administratifs sont réduits au minimum et que cela fonctionne.  Chaque patient a son carnet de santé  dans lequel le médecin inscrit les antécédents médicaux, les diagnostics et les thérapies. Ensuite, un tampon et c’est tout. Le patient emporte le carnet qu’il présentera au médecin suivant. Le temps gagné est énorme. Pas de téléphone pour demander des résultats ici et là, pas de recherches à propos des  médicaments prescrits par le médecin de famille (toujours difficilement joignable) … En Allemagne, le temps consacré au patient est moindre. Pourquoi ? Pour des raisons juridiques –  Tout doit être documenté. Au Cameroun, le médecin est encore un médecin …

Nous découvrons l’influence de la “médecine traditionnelle africaine”  dans les entretiens. Nous avons entendu, par exemple, une femme de 30 ans,  mère de trois enfants qui se faisait traiter depuis deux semaines par un guérisseur pour des douleurs abdominales. Une décoction d’herbes mélangée à des intestins d’animaux … Les douleurs abdominales ne s’amélioraient pas, le ventre s’était épaissi pendant le traitement traditionnel, la patiente était de plus en plus faible et fatiguée. Le guérisseur prétendait que c’était bon signe, que le traitement opérait. Lorsque la dame s’est décidée à se rendre à l’hôpital, son taux d’hémoglobine était à 4 (la norme pour les femmes est de 12-14 ; en Allemagne, si le taux est inférieur à 8, on pense à une transfusion sanguine).

L’intervention chirurgicale intervenue sur cette femme a permis de constater qu’elle souffrait d’une grossesse extra-utérine qui s’était rompue et qui avait provoqué une hémorragie massive mettant sa vie en danger. Heureusement pour elle, elle a été hospitalisée et ce malgré l’opposition de sa famille – sinon elle n’aurait pas survécu.

Et parce que nous avons commencé par faire référence au trafic routier …  Par moto I Mofa, il faut compter au minimum 4 personnes. Un minibus accueille au moins 20 personnes et les paquets qui n’ont pas de place dans la voiture sont attachés à l’arrière, sur le toit ou à l’avant avec des cordes. Le code de la route ? Il existe … en théorie …

En fait, nous aurions beaucoup à ajouter …

Benedict Traub et Anna Heidmann, médecins

EN AFRIQUE FUTURE France

Nous déplorons le décès de Mme Eckert  Le sourire d’Agnès et son cœur généreux resteront dans nos mémoires.

Du 3 au 6 mars nous étions présents à la foire de Waldighoffen. Daniel et Michel y dressent fidèlement d’année en année le stand que nous offre généreusement  M. Heinis,  le 9 août un conteneur a quitté l’Alsace pour le Cameroun  (voir article),  le 17 novembre le spectacle du clown Philippe Rousseaux a fait salle comble, le 19 novembre notre repas annuel  a fourni l’occasion  heureuse de nous retrouver sans masques à Pfastatt, le 2 décembre, nous avons vendu des sapins dans la galerie de Leclerc – Rixheim,  le 3 décembre nos amis de Hégenheim ont fêté A.F. par une messe avec collecte de fonds, le 10 décembre le quatuor « Trombinacoolos » a offert généreusement un concert en l’église Ste Geneviève que le Conseil de Fabrique  a mise gracieusement à notre disposition. En novembre, nous avons réitéré notre action « champagne » qui attire de plus en plus de clients, à notre grande satisfaction. Daniel Kuntzmann et Michel Meyer confectionnent  et décorent,  avec passion et patience,  des étoiles et des sapins de Noël qui plaisent par leur qualité et leur originalité.  Enfin, fin novembre, un conteneur de HIOB a quitté la Suisse pour le Cameroun chargé de matériel médical, de lits d’hospitalisation …

EN AFRIQUE FUTURE Canada

Le 20 avril  s’est tenu à Montréal le repas festif annuel, occasion de rencontres avec le Père Emmanuel et entre les donateurs.  Une seconde manifestation, imprévue, a été initiée par Cyrille Nyeck  le 15 octobre à  Oshawa (Toronto)  Mme  Nathalie O’Neil  ancienne Commissaire du Canada au Cameroun et son époux y ont été les seuls « Blancs » et le Père Emmanuel s’est réjoui de faire découvrir son action à  ses compatriotes exilés au-delà de l’Atlantique et qui dorénavant soutiennent A.F.

Discours de la commissaire du canada au Cameroun

 

Bonsoir à toutes et à tous

C’est un plaisir d’être parmi vous ce soir.

Comme le diacre Cyrille l’a dit, j’ai eu la grande, grande chance et l’honneur de représenter le Canada au Cameroun

J’ai été très triste de quitter le Cameroun, le Cameroun a une grande place dans mon cœur.

L’une des raisons pour lesquelles il a une grande place est aussi que j’ai eu  l’énorme privilège de rencontrer l’Abbé Emmanuel

On a entendu parler ce soir de ce qu’Afrique Future fait au Cameroun mais moi j’ai eu la chance de voir ce qu’Afrique Future fait sur le terrain.

J’ai rencontré des femmes, des enfants, des hommes, qui profitaient de ce qu’Afrique Future peut leur offrir.

Ceux qui connaissent l’Abbé Emmanuel savent qu’il parle beaucoup de l’importance de créer des ponts, l’importance de créer des relations humaines et sur le terrain, en plus des relations humaines, Afrique Future construit de vrais ponts, des ponts pour permettre aux enfants, aux écoliers, d’accéder à l’école, pour faciliter l’accès à l’eau aux femmes, pour faire en sorte que certains villages soient moins isolés.

J’ai voyagé au Cameroun, avec l’Abbé Emmanuel, on est allé dans son beau village de Ngodi où l’Abbé a construit l’église et l’école et a formé des enseignants.

A Yaoundé j’ai eu le privilège d’inaugurer le nouvel hôpital d’Oliga dans le quartier de Mbankolo de Yaoundé – un projet qui a été en partie financé par le Canada – et qui est un hôpital dans lequel l’accent est mis sur la santé des femmes et des enfants.

Alors pour moi, vraiment c’est un grand succès ; c’est un hôpital parmi  les autres hôpitaux et dispensaires A.F. j’ai visités au Cameroun.

J’ai eu le plaisir d’aller dans les écoles construites et gérées par Afrique Future et je peux vous dire que je partage les paroles du diacre qui affirme que l’Abbé Emmanuel est un exemple de moralité. Je n’ai jamais rencontré une personne aussi  infatigable que l’Abbé Emmanuel. Le travail qu’il fait sur le terrain est extraordinaire et A.F. est extrêmement chanceuse de l’avoir à sa tête : il dirige avec brio et un dévouement extraordinaires.

Ce que je trouve en dehors des hôpitaux, des dispensaires, des terrains agricoles, des écoles, c’est que l’Abbé tente sans juger les gens de vraiment encourager les Africains, les Camerounais, à se prendre en main, à choisir, à décider de leur besoins, de leurs intérêts, à se prendre en main pour construire eux-mêmes leur avenir.

Vous êtes ici ce soir pour l’anniversaire du diacre mais aussi en appui à Afrique Future et moi, j’aimerais vous remercier du fond du cœur pour l’organisation qui me tient beaucoup à cœur et je peux vous garantir que l’appui à A.F. est vraiment un appui très bien placé.

AFRIQUE FUTURE AU CAMEROUN (en bref)

Lors d’une visite pastorale à MINKA, une paroisse du diocèse d’Eséka, le Père Emmanuel a rencontré les élites qui, toujours, se rendent en leur village d’origine lors de manifestations importantes.  A cette occasion, le Père Emmanuel a invité Madame Irène Nguènè, ministre des Affaires Sociales, à visiter les réalisations A.F.  qu’elle ignorait.  Mme Nguènè est venue le 24 juillet, elle fut étonnée de tout ce qu’elle a découvert,  elle a félicité  vivement le Père Emmanuel et ses équipes.

A NGODI-SI, les deux puits d’eau – l’un près de l’hôpital, l’autre à mi-chemin entre le collège et les logements du personnel –  ont été remis en fonction. à la grande satisfaction de la population. Un responsable en ouvre les accès trois fois  par jour le temps pour les utilisateurs de se servir raisonnablement. Les toilettes de l’école primaire étaient devenues inutilisables. Le nécessaire a été fait pour la rentrée de septembre 2023.

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IL PLEUT … DES INFOS

 

Il faut bien l’avouer : les différents médias nous condamnent volontiers à la lapidation par l’image. Ou à l’aveuglement, par exposition au télévisuel rendu fou d’être déraciné de véritable liens.

Mon téléphone, lui, ne pleure pas, il ronronne.

Brrr…Brrr…Toc toc toc !  Entrez !

Lorsque mon téléphone portable se met en mode tam-tam, il annonce une pluie de photos qui arrivent du Cameroun. C’est ma météo à moi.

Mon téléphone, siège de “fous à LIER” ? Oui ! Lorsqu’il contribue à booster le tissage de liens. Des liens virtuels, certes, mais permettant de rencontrer des individus comme vous et moi, dont le talent ou l’empathie resteraient anonymes sans leur existence. Et le talent, l’empathie, même transitant par un monde virtuel, restent des valeurs aussi réelles qu’universelles.

Les photos deviennent diaporamas, projetant sur grand écran le quotidien de centaines de personnes. Malgré la grande misère, leurs visages affichent un sourire. Celui de l’espérance !

Allez les potes ! Mettons les mains à la pâte…humaine !

Signé : Marie-Noëlle Meyer Weiss, la soigneuse de pattes

Bénévole Afrique Future France (et podologue). 

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