Actuellement, l’accroissement du nombre d’accidents par mototaxis devient un véritable fléau dans toute l’Afrique tant en brousse que dans les grandes villes. Ce moyen de transport connaît un développement phénoménal depuis une dizaine d’années en raison de l’investissement modeste nécessaire et de la circulation moins difficile à deux roues dans des rues encombrées. La majorité des établissements de santé enregistre au moins une victime de mototaxi par jour. En 2015, le Cameroun ne comptait que 23 orthopédistes pour 23 millions d’habitants (1 pour 1 millions de Camerounais !).

“C’est trop petit. Il faut faire des efforts pour augmenter ce nombre », a indiqué le Professeur Jean Bahebeck alors président de la Société camerounaise de chirurgie orthopédique et de traumatologie.* Déjà, en 2012, celui-ci précisait: « Etant entendu qu’au Cameroun, les fractures, les rhumatismes graves et les maladies liées aux os viennent en seconde position des problèmes de santé après les maladies infectieuses ».**

En 2010, le Pr. Bahebeck s’exprimait ainsi dans une brochure éditée par la Faculté de médecine de Genève: « Le problème de santé prioritaire dans mon pays est l’illettrisme : le patient manque des connaissances nécessaires pour comprendre l’importance de la prophylaxie. La malnutrition, l’isolement sont d’autres facteurs qui influencent la santé. Si ces facteurs ne sont pas réglés, la guérison demeure problématique. C’est un cercle vicieux. On pourrait faire beaucoup mieux. Par exemple, quand nous arrivons à fixer le fémur cassé d’un jeune homme, nous lui redonnons un avenir et il ne nous oubliera pas. Mais si on veut vraiment l’aider, il faut s’attaquer aux facteurs que j’ai cités”. ***

L’association AFRIQUE FUTURE œuvre en ce sens dans chacune de ses structures, lors de tournées en brousse aussi.

Nous sommes heureux du choix fait par ce professeur éminent d’exercer en notre hôpital d’Emana et de collaborer activement à nos actions.